jeudi 3 juillet 2008

"Le sang des hommes" de Phlip Kerr




Terotech, une importante boite de conceptualisation d'environnements rationnels, une sorte de systèmes de haute sécurité pour établissements financiers et hémobanques... Là est l'innovation ! Des hémobanques ! des banques de sang !
Effectivement, à la fin du XXI siècle le sang; ce liquide vital devient particulièrement précieux après l'apparition d'un certain virus nommé virus P! qui finit par venir à bout de son hôte en 5 à 10 ans. Un peu plus tôt un peu plus tard; les contaminés finissent par décéder lentement mais sûrement
Seule une exsanguino transfusion permettrait d'aboutir à la guérison. Cependant, le sang non contaminé est devenu une sorte de monnaie,qui a fini par remplacer les classiques lingots d'or. Les vols des temps modernes selon Kerr seraient commis à la mode du seigneur Dracula, les victimes étant délestées de leur coûteux sang. (vampirisées ! vous l'avez dit !).
Là j'escamoterai le passage où sont expliqués en détails l'apparition et la mutation du virus et son mécanisme d'action, sur ce coup là il a bien ergoté plus qu'il n'est permis même pour un livre futuriste

Le personnage phare :Dana Dallas. Brillant concepteur employé chez Teroctech et dauphin du big boss, monsieur King (non! pas Kong ! juste King !). Un privilégié au sang non contaminé. En d'autres termes : un SRE classe un (c'est fou ce que ça n'invente pas)
Sa fille -Caro- souffre d'une thalassémie, maladie sanguine congénitale qui nécessite des transfusions sanguines assez fréquentes. De bien sombres jours en perspective pour l'ingénieur de génie, qui bientôt allait voir son compte virer au rouge
King, ayant eut vent de la "future" situation financière de son concepteur, fait appel à son redoutable chef de sécurité Rimmer pour éliminer Dallas qui selon lui pourrait être tenté de vendre des informations au plus offrant pour prolonger un tant soit peu la vie de sa fille thalassémique
Chez ces gens là on ne rigole pas avec l'image de la boite ! Impitoyable, froid presque inhumain Rimmer exécuteur des basses besognes de King part engage une contaminée pour clore le cas Dallas. Concours de circonstances, et manteaux identiques, la cible initiale reste en vie et c'est un autre concepteur qui reçoit la balle ou le LASER (?) meurtrier de la demoiselle
Rentré chez lui, le concepteur retrouve sa famille assassinée. Là est le début de la cavale pour notre pauvre Dana, qui finit par monter le plus grand casse du siècle, aidé par une bande de délinquants de bas étage, il projette de se venger en volan des litres de pourpre entreposés dans une importante hémobanque basée sur la lune

C'est un roman qui se laisse lire. Hormis quelques passages où Kerr se noie dans des théories bancales sur le P!. Cette histoire de souffler sur les portes pour les ouvrir qui semble tant séduire l'auteur au début du livre mais qui m'a presque fait lâcher l'idée d'aller plus loin. Hélas ! Un avocat-journaliste ne pouvait pas deviner que l'hémoglobine ne contenait pas d'ADN (et n'en contiendra jamais même dans 30millions d'années ! comme a c'est dit ! Pas de chipotage !)
Et oui Philip Kerr est plutôt habitué aux romans policiers, plus connu avec sa trilogie berlinoise mettant en scène Gunther un détective allemand. Avec "Le sang des hommes" Il s'escrime à la SF et ne s'en tire pas trop mal finalement.

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